Date de mise à jour : 30.06.20
DITROPAN® – DRIPTANE®
L’oxybutynine est un antispasmodique anticholinergique utilisé dans le traitement de certains troubles vésicaux (incontinence, impériosité, instabilité vésicale, etc.)
Ses effets indésirables sont notamment d’ordre atropinique (constipation, tachycardie, sécheresse buccale et oculaire).
ETAT DES CONNAISSANCES
- Aspect malformatif
- Les données publiées chez les femmes enceintes exposées à l’oxybutynine au 1er trimestre de la grossesse, cumulées avec celles du CRAT, sont peu nombreuses, mais aucun élément inquiétant n’a été signalé à ce jour.
- L’oxybutynine n’est pas tératogène chez l’animal.
- Aspect fœtal et néonatal
- Les données publiées chez les femmes enceintes exposées aux 2ème et/ou 3ème trimestres de la grossesse, cumulées avec celles du CRAT, sont peu nombreuses, mais aucun effet fœtal ou néonatal particulier n’est retenu à ce jour.
- Compte-tenu de son mécanisme d’action, si l’oxybutynine est poursuivie jusqu’à l’accouchement, des effets atropiniques peuvent en théorie survenir chez le nouveau-né : retard à l’émission des premières urines, ralentissement du transit, tachycardie…
EN PRATIQUE
- En prévision d’une grossesse / En préconceptionnel
- Une consultation préconceptionnelle permettra de faire le point sur la stratégie thérapeutique en vue d’une future grossesse.
- Si un anticholinergique urinaire est nécessaire, l’oxybutynine pourra être poursuivie jusqu’au diagnostic de grossesse le plus précoce possible.
- Découverte d’une grossesse pendant le traitement
- Rassurer la patiente quant au risque malformatif de l’oxybutynine.
- Si la poursuite d’un anticholinergique urinaire est nécessaire, le maintien de l’oxybutynine est envisageable, de préférence après 10 SA.
- En cas de poursuite de l’oxybutynine jusqu’à l’accouchement, l’équipe prenant en charge le nouveau-né sera de principe informée du traitement maternel (cf. Etat des connaissances).
- Traiter une femme enceinte
- Si un anticholinergique urinaire est nécessaire, l’utilisation de l’oxybutynine est envisageable en cours de grossesse, de préférence après 10 semaines d’aménorrhée (SA) (fin de l’organogenèse).
- En cas de maintien de l’oxybutynine jusqu’à l’accouchement, l’équipe prenant en charge le nouveau-né sera de principe informée du traitement maternel (cf. Etat des connaissances).
Si une de vos patientes est exposée à l’oxybutynine en cours de grossesse, nous vous invitons à prendre contact avec le CRAT afin d’enrichir les connaissances sur ce médicament chez la femme enceinte.
Consulter aussi sur notre site
Oxybutynine – Allaitement
Seuls quelques noms de spécialités sont mentionnés dans ce site. Cette liste est indicative et n’est pas exhaustive.