Date de mise à jour : 11.04.22
XEROQUEL®
La quétiapine est un antipsychotique.
Elle est utilisée dans le traitement de la schizophrénie, des troubles bipolaires et comme adjuvant des épisodes dépressifs majeurs.
Ses effets indésirables sont notamment une sédation, une hyperglycémie et des effets de type extrapyramidal et atropinique.
ETAT DES CONNAISSANCES
- Aspect malformatif
- Les données publiées chez les femmes enceintes exposées à la quétiapine au 1er trimestre de la grossesse sont très nombreuses et rassurantes.
- Aspect néonatal
- La quétiapine passe le placenta. A terme, les concentrations plasmatiques néonatales représentent environ 20% des concentrations maternelles.
- Aucun effet particulier attribuable au traitement n’a été signalé chez les nouveau-nés exposés à la quétiapine au 2ème et/ou 3ème trimestre de la grossesse.
- Aspect neurodéveloppemental
- Les études récentes indiquent que les médicaments neuroleptiques/ antipsychotiques n’ont pas d’impact sur le devenir neurodéveloppemental des enfants exposés in utero, suivis pour certains jusqu’à l’âge de 14 ans. En revanche, le rôle propre de la pathologie maternelle sous-jacente est mis en évidence, ce qui plaide en faveur d’une prise en charge pharmacologique efficace des troubles maternels avérés en cours de grossesse.
- Aspect maternel
- Une diminution importante des concentrations plasmatiques de quétiapine et de son métabolite actif est possible en cours de grossesse.
EN PRATIQUE
- En prévision d’une grossesse / En préconceptionnel
- Programmer une consultation préconceptionnelle pour :
- reconsidérer l’opportunité d’une grossesse en cas de pathologie psychiatrique déséquilibrée et/ou de traitement psychotrope lourd.
- réévaluer le bien-fondé du traitement et le réajuster si besoin (cf. Traitement psychotropes et grossesse : les points forts).
- prendre en compte les conséquences d’une abstention thérapeutique inappropriée en cours de grossesse. La pathologie maternelle non traitée par un antipsychotique alors qu’elle le devrait, peut avoir un impact négatif propre sur le déroulement de la grossesse (prématurité, petit poids de naissance…) et sur le neurodéveloppement du futur enfant.
- Si un traitement est justifié, la quétiapine peut être poursuivie en vue d’une grossesse, quelle que soit la voie d’administration et y compris sous forme retard :
- en utilisant la posologie minimum efficace nécessaire à l’équilibre maternel
- en limitant autant que possible les associations de psychotropes.
- en prenant en compte un risque d’hyperglycémie. En effet, un déséquilibre glycémique en période péri-conceptionnelle peut être responsable d’une augmentation de la fréquence des malformations.
- Programmer une consultation préconceptionnelle pour :
- Découverte d’une grossesse pendant le traitement
- Ne pas arrêter la quétiapine sans avis du prescripteur.
- Rassurer la patiente quant au risque malformatif de la quétiapine.
- Le bien-fondé de la poursuite de tout traitement chronique par psychotrope(s) en cours de grossesse doit être clairement établi (cf. Traitement psychotropes et grossesse : les points forts).
- Si la poursuite d’un traitement est justifiée, la quétiapine peut être maintenue quels que soient le terme de la grossesse et la voie d’administration, y compris sous forme retard, en :
- utilisant la posologie minimum efficace, tout en prenant en compte la diminution possible des concentrations plasmatiques due à la grossesse (cf. Etat des connaissances).
- limitant autant que possible les associations de psychotropes.
- surveillant la glycémie maternelle en raison du traitement maternel.
- Si le traitement est poursuivi jusqu’à l’accouchement, en informer de principe l’équipe de la maternité.
- Suivi de l’enfant à long terme :
- Bien qu’aucun effet particulier n’ait été signalé à ce jour avec la quétiapine, comme pour tout enfant exposé à un médicament du système nerveux central de façon chronique pendant son développement intra-utérin, de principe, il conviendra d’être attentif à l’évolution de son neurodéveloppement.
- Traiter une femme enceinte
- Le bien-fondé de tout traitement chronique par psychotrope(s) en cours de grossesse doit être clairement établi (cf. Traitement psychotropes et grossesse : les points forts).
- Si un traitement est justifié, la quétiapine peut être utilisée quels que soient le terme de la grossesse et la voie d’administration, y compris sous forme retard, en :
- utilisant la posologie minimum efficace, tout en prenant en compte la diminution possible des concentrations plasmatiques due à la grossesse (cf. Etat des connaissances).
- limitant autant que possible les associations de psychotropes.
- surveillant la glycémie maternelle en raison du traitement maternel.
- Si le traitement est poursuivi jusqu’à l’accouchement, en informer de principe l’équipe de la maternité.
- Suivi de l’enfant à long terme :
- Bien qu’aucun effet particulier n’ait été signalé à ce jour avec la quétiapine, comme pour tout enfant exposé à un médicament du système nerveux central de façon chronique pendant son développement intra-utérin, de principe, il conviendra d’être attentif à l’évolution de son neurodéveloppement.
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