Date de mise à jour : 10.04.22
NOZINAN®
La lévomépromazine est un neuroleptique sédatif de la classe des phénothiazines.
Elle est utilisée dans le traitement des psychoses.
Ses effets indésirables sont notamment de type extrapyramidal et atropinique.
Par voie injectable, une hypotension peut survenir.
ETAT DES CONNAISSANCES
- Aspect malformatif
- Les données publiées chez les femmes exposées au 1er trimestre de grossesse sont peu nombreuses mais aucun élément inquiétant n’est retenu à ce jour.
- La lévomépromazine n’est pas tératogène chez l’animal.
- Aspect néonatal
- Il n’y a quasiment pas de donnée concernant les effets néonatals éventuels lors d’expositions à la lévomépromazine en fin de grossesse.
- Cependant, chez les nouveau-nés de mères traitées par d’autres phénothiazines jusqu’à l’accouchement, en particulier à fortes doses, des symptômes transitoires de type extrapyramidal et/ou atropinique peuvent parfois apparaître dans les premiers jours de vie. Il s’agit principalement d’une hypertonie, de trémulations, de détresse respiratoirs et d’un ralentissement du transit. Par ailleurs, en théorie, un effet sédatif pourrait survenir chez les nouveau-nés de mères traitées par de la lévomépromazine avant l’accouchement.
- La possibilité de survenue de ces effets néonatals transitoires est à mettre en balance avec les risques de décompensation que pourraient faire courir à la mère une diminution, voire un arrêt, de son traitement.
- Aspect neurodéveloppemental
- Les études récentes indiquent que les médicaments neuroleptiques/antipsychotiques n’ont pas d’impact sur le devenir neurodéveloppemental des enfants exposés in utero, suivis pour certains jusqu’à l’âge de 14 ans. En revanche, le rôle propre de la pathologie maternelle sous-jacente est mis en évidence, ce qui plaide en faveur d’une prise en charge pharmacologique efficace des troubles maternels avérés en cours de grossesse.
EN PRATIQUE
- En prévision d’une grossesse / En préconceptionnel
- Programmer une consultation préconceptionnelle pour :
- reconsidérer l’opportunité d’une grossesse en cas de pathologie psychiatrique déséquilibrée et/ou de traitement psychotrope lourd
- réévaluer le bien-fondé du traitement et le réajuster si besoin (cf. Traitement psychotropes et grossesse : les points forts).
- prendre en compte les conséquences d’une abstention thérapeutique inappropriée en cours de grossesse. La pathologie maternelle non traitée par un antipsychotique alors qu’elle le devrait, peut avoir un impact négatif propre sur le déroulement de la grossesse (prématurité, petit poids de naissance…) et sur le neurodéveloppement du futur enfant.
- Si un traitement est justifié, d’autres neuroleptiques/antipsychotiques sont mieux connus que la lévomépromazine chez la femme enceinte (cf. Neuroleptiques/antipsychotiques – Grossesse).
- Découverte d’une grossesse pendant le traitement
- Ne pas arrêter la lévomépromazine sans avis du prescripteur.
- Rassurer la patiente quant au risque malformatif de la lévomépromazine
- Le bien-fondé de la poursuite de tout traitement chronique par psychotrope(s) en cours de grossesse doit être clairement établi (cf. Traitement psychotropes et grossesse : les points forts).
- Si la poursuite d’un traitement est justifiée, d’autres neuroleptiques/antipsychotiques sont mieux connus que la lévomépromazine chez la femme enceinte (cf. Neuroleptiques/antipsychotiques – Grossesse).
- Traiter une femme enceinte
- Le bien-fondé de tout traitement chronique par psychotrope(s) en cours de grossesse doit être clairement établi (cf. Traitement psychotropes et grossesse : les points forts).
- Si un traitement est justifié, d’autres neuroleptiques/antipsychotiques sont mieux connus que la lévomépromazine chez la femme enceinte (cf. Neuroleptiques/antipsychotiques – Grossesse).
Consulter aussi sur notre site
Lévomépromazine – Allaitement
Neuroleptiques/antipsychotiques – Grossesse
Traitement psychotropes et grossesse : les points forts
Seuls quelques noms de spécialités sont mentionnés dans ce site. Cette liste est indicative et n’est pas exhaustive.