Date de mise à jour : 30.03.23
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Le CRAT lance une étude sur l’utilisation des antidépresseurs pendant la grossesse :
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ANAFRANIL®
La clomipramine est un antidépresseur imipraminique (tricyclique) également utilisé dans les douleurs neuropathiques.
Elle a des effets atropiniques et sédatifs.
L’interruption brutale d’un traitement par clomipramine expose à un risque de sevrage.
ETAT DES CONNAISSANCES
- Aspect malformatif
- Les données publiées chez les femmes enceintes exposées à la clomipramine au 1er trimestre de la grossesse sont très nombreuses et rassurantes.
- Aspect fœtal et néonatal
- La clomipramine et son métabolite actif, la desméthylclomipramine, passent le placenta. Les concentrations foetales sont équivalentes à environ 50% de celles de la mère pour la clomipramine et environ 80% pour la desméthylclomipramine.
- Lors d’utilisations d’imipraminiques à fortes doses jusqu’à l’accouchement, des symptômes néonatals, le plus souvent transitoires et peu sévères, peuvent parfois apparaître dans les premiers jours de vie. Ces signes traduisent soit une imprégnation du nouveau-né, soit un syndrome de sevrage. Ce dernier semble favorisé par un arrêt brutal du traitement maternel avant l’accouchement.
- Il s’agit principalement d’une détresse respiratoire, d’une hyperexcitabilité, de troubles du tonus, d’un ralentissement du transit et/ou d’une sédation du nouveau-né.
- La possibilité de survenue de ces effets néonatals est à mettre en balance avec les risques de décompensation que pourraient faire courir à la mère une diminution, voire un arrêt, de son traitement antidépresseur, en particulier dans cette période de fragilité que constituent la fin de grossesse et le post partum.
- Aspect maternel
- Une augmentation de la survenue d’hypertension artérielle gravidique et/ou de prééclampsie est évoquée chez les femmes sous antidépresseur en cours de grossesse.
- Cette association concerne tous les antidépresseurs, et plus particulièrement les IRSNa, et semble plus marquée pour les expositions au moins au 2ème trimestre de grossesse.
- Certaines des études retrouvant une association positive présentent des limites méthodologiques (non prise en compte de certains facteurs de risques, caractéristique du groupe de comparaison…).
EN PRATIQUE
- En prévision d’une grossesse / En préconceptionnel
- Comme lors de tout traitement chronique, une consultation préconceptionnelle est souhaitable, afin de réévaluer le bien-fondé de la poursuite du traitement en vue d’une grossesse.
- Si la poursuite d’un imipraminique est nécessaire, l’utilisation de la clomipramine est possible dans la perspective d‘une future grossesse.
- Découverte d’une grossesse pendant le traitement
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- Ne pas arrêter brutalement la clomipramine.
- Rassurer la patiente quant au risque malformatif de la clomipramine.
- Si un traitement doit être maintenu, voir « Traiter une femme enceinte ».
- Traiter une femme enceinte
- Il est possible d’utiliser la clomipramine à posologie efficace quel que soit le terme de la grossesse.
- Les effets tensionnels maternels évoqués chez les femmes enceintes traitées par un antidépresseur invitent au respect des modalités usuelles de surveillance de la pression artérielle en cours de grossesse (cf. Etat des connaissances).
- Si la clomipramine est poursuivie jusqu’à l’accouchement :
- ne pas l’arrêter brutalement avant l’accouchement,
- prendre en compte l’éventuelle survenue de troubles néonatals transitoires lors de l’examen du nouveau-né (cf. Etat des connaissances).
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