Date de mise à jour : 21.07.22
ACTISKENAN® – MOSCONTIN® – ORAMORPH® – SEVREDOL® – SKENAN®
La morphine est un antalgique de palier 3 (opioïde fort), agoniste pur des récepteurs opioïdes.
ETAT DES CONNAISSANCES
- Aspect malformatif
- Les données publiées chez les femmes enceintes exposées à la morphine au 1er trimestre de la grossesse sont très nombreuses et aucun effet malformatif particulier attribuable à ce médicament n’est retenu à ce jour.
- Aspect néonatal
- La morphine utilisée en fin de grossesse peut être responsable chez le nouveau-né de différents types d’événements transitoires :
- Un syndrome de sevrage néonatal lors de prises prolongées jusqu’à l’accouchement. Il survient à distance de la naissance (de quelques heures à quelques jours) et se manifeste notamment par une irritabilité, des trémulations, un cri aigu et une hypertonie.
- Une dépression respiratoire néonatale en cas d’utilisation de fortes doses juste avant ou pendant l’accouchement.
- Aspect neurodéveloppemental
- A ce jour, aucun élément ne permet de considérer qu’une exposition in utero à la morphine dans le cadre d’une prise en charge ponctuelle de la douleur ait des conséquences sur le neurodéveloppement des enfants.
EN PRATIQUE
- En prévision d’une grossesse / En préconceptionnel
- Une consultation préconceptionnelle est souhaitable afin :
- de faire le point sur la prise en charge de la pathologie en vue d’une future grossesse,
- d’informer la patiente de l’état des connaissances relatif à la morphine.
- On préférera en effet si possible avoir recours à un autre antalgique, notamment en cas de traitement prolongé (cf. Antalgiques – Grossesse).
- En l’absence d’alternative et si un traitement antalgique opioïde fort (palier 3) doit être maintenu, la morphine pourra être poursuivie dans la perspective d’une grossesse.
- Découverte d’une grossesse pendant le traitement
- Rassurer la patiente quant au risque malformatif de la morphine.
- Pour la suite de la grossesse, voir « Traiter une femme enceinte ».
- Traiter une femme enceinte
- On préférera si possible avoir recours à un autre antalgique, notamment en cas de traitement prolongé (cf. Antalgiques – Grossesse).
- En l’absence d’alternative il est possible d’utiliser la morphine quel que soit le terme de la grossesse, en limitant la durée du traitement au strict nécessaire.
- Si le traitement est poursuivi jusqu’à l’accouchement, en informer l’équipe de la maternité pour lui permettre d’adapter l’accueil du nouveau-né (cf. Etat des connaissances).
Consulter aussi sur notre site
Morphine – Allaitement
Antalgiques – Grossesse
Seuls quelques noms de spécialités sont mentionnés dans ce site. Cette liste est indicative et n’est pas exhaustive.