Date de mise à jour : 06.12.2023
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Le CRAT lance une étude sur l’utilisation des médicaments contre l’asthme pendant la grossesse :
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XOLAIR®
L’omalizumab est un anticorps monoclonal de type IgG1 dirigé contre les IgE, utilisé essentiellement dans l’asthme allergique sévère, la polypose naso-sinusienne sévère et l’urticaire chronique spontanée.
Il s’utilise par voie sous-cutanée.
Sa demi-vie d’élimination plasmatique est longue, d’environ 20 jours, soit une élimination du compartiment plasmatique en environ 3 mois.
ETAT DES CONNAISSANCES
- Aspect malformatif
- Les données publiées chez les femmes enceintes exposées à l’omalizumab au 1er trimestre de la grossesse à l’omalizumab sont nombreuses et aucun effet malformatif particulier attribuable à ce médicament n’est retenu à ce jour.
- Ceci est cohérent avec l’analogie structurelle entre l’omalizumab et les IgG1 natives dont le passage placentaire ne débute qu’à partir de 14 semaines d’aménorrhée (SA) environ, c’est-à-dire après la fin de l’organogenèse (10 SA).
- L’omalizumab n’est pas tératogène chez le singe.
- Aspect fœtal et néonatal
- L’omalizumab passe le placenta. Par analogie avec les IgG1 natives, il y a tout lieu de penser que ce passage placentaire commence à partir de 14 SA environ et augmente progressivement avec l’âge gestationnel.
- Les concentrations plasmatiques des nouveau-nés sont identiques ou supérieures aux concentrations plasmatiques maternelles.
- Les données publiées chez les femmes enceintes exposées en 2ème partie de grossesse à l’omalizumab sont peu nombreuses, mais aucun effet fœtal ou néonatal particulier attribuable au traitement n’est retenu à ce jour.
EN PRATIQUE
Chez la femme enceinte, l’asthme doit être traité aussi efficacement qu’en dehors de la grossesse. En effet, un asthme mal équilibré peut avoir un effet délétère sur la grossesse/le nouveau-né (prématurité, petit poids de naissance…). Penser à vacciner une femme enceinte asthmatique contre la grippe saisonnière et la Covid-19 lorsque la grossesse couvre tout ou partie de la période d’épidémie. |
- En prévision d’une grossesse / En préconceptionnel
- Une consultation préconceptionnelle est souhaitable afin de s’assurer du bon équilibre thérapeutique de la pathologie traitée (asthme, urticaire…).
- Si l’omalizumab est nécessaire à la prise en charge de la pathologie maternelle, il peut être poursuivi dans la perspective d’une grossesse.
- Découverte d’une grossesse pendant le traitement
- Rassurer la patiente quant au risque malformatif de l’omalizumab.
- Réévaluer le bien-fondé de la poursuite du traitement.
- Si l’omalizumab est nécessaire à la prise en charge de la pathologie maternelle, son maintien est envisageable en cours de grossesse.
- En cas de poursuite au-delà du 2eme trimestre :
- Les intervenants prenant en charge le nouveau-né seront de principe informés du traitement maternel et de sa persistance théorique dans le plasma de l’enfant environ 3 mois après la dernière administration à la mère (vie fœtale comprise).
- Traiter une femme enceinte
- Si le recours à l’omalizumab est nécessaire à la prise en charge de la pathologie maternelle, son utilisation est envisageable en cours de grossesse.
- En cas d’utilisation au-delà du 2eme trimestre :
- Les intervenants prenant en charge le nouveau-né seront de principe informés du traitement maternel et de sa persistance théorique dans le plasma de l’enfant environ 3 mois après la dernière administration à la mère (vie fœtale comprise).
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