Date de mise à jour : 14.12.21
BENEPALI®- ENBREL®- ERELZI® – NEPEXTO®
L’étanercept est une protéine de fusion, immunosuppresseur anti-TNFα.
Il s’utilise par voie sous-cutanée.
Sa demi-vie d’élimination plasmatique est d’environ 3 jours, soit une élimination complète en 15 jours environ.
Ses effets indésirables sont notamment d’ordre infectieux.
Il peut masquer les symptômes d’une infection, tels que la fièvre.
ETAT DES CONNAISSANCES
- Aspect malformatif
- Les données publiées chez les femmes enceintes exposées à l’étanercept au 1er trimestre de la grossesse sont très nombreuses et rassurantes.
- Aspect fœtal et néonatal
- Le passage placentaire de l’étanercept est faible. Les concentrations plasmatiques au cordon sont inférieures à 8% des concentrations maternelles (dosage effectué chez deux patientes).
- L’étanercept a été poursuivi au cours du 2ème et/ou du 3ème trimestre de la grossesse chez environ 200 patientes. Aucun effet attribuable au traitement n’est retenu chez les enfants à la naissance.
- Aspect maternel
- Une légère augmentation du risque infectieux maternel a été observée chez des patientes traitées par d’autres anti TNF-α en cours de grossesse. En théorie, celle-ci est possible lors de l’utilisation de l’étanercept.
EN PRATIQUE
- En prévision d’une grossesse /En préconceptionnel
- Une consultation préconceptionnelle est souhaitable afin de faire le point sur la pathologie et son traitement en vue d’une future grossesse.
- S’il s’avère nécessaire, l’étanercept peut être poursuivi dans la perspective d’une grossesse
- Découverte d’une grossesse pendant le traitement
- Rassurer la patiente quant au risque malformatif de l’étanercept.
- Si après avis du prescripteur, l’étanercept est nécessaire à l’équilibre maternel, il peut être utilisé quel que soit le terme de la grossesse et jusqu’à l’accouchement.
- En raison de l’immunosuppression maternelle induite par le traitement, on tiendra compte d’un risque potentiellement accru d’infection en cours de grossesse (listériose, CMV, toxoplasmose…), ce d’autant que le traitement peut masquer la fièvre.
- Si le traitement est poursuivi jusqu’à l’accouchement et malgré un passage placentaire très faible, de principe il demeure prudent d’observer les mesures d’hygiène usuelles afin d’éviter des infections chez les enfants dans les quinze premiers jours qui suivent la dernière injection maternelle.
- Pour les vaccins chez l’enfant, voir ci-dessous.
- Vaccination des enfants de mère traitée
- vaccins inertes (inactivés) : il n’y a pas lieu de retarder la vaccination de l’enfant.
- vaccins vivants (BCG, rotavirus…) : en cas de besoin, attendre par précaution 15 jours après la dernière injection maternelle pour vacciner le nouveau-né avec un vaccin vivant.
Consulter aussi sur notre site
Etanercept – Allaitement
Etanercept – Exposition paternelle
Corticoïdes – Grossesse
Seuls quelques noms de spécialités sont mentionnés dans ce site. Cette liste est indicative et n’est pas exhaustive.