Date de mise à jour : 20.06.2024
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La lamotrigine est utilisée dans le traitement de l’épilepsie et dans les troubles bipolaires.
Les contraceptifs oraux œstroprogestatifs peuvent réduire l’efficacité de la lamotrigine en diminuant ses concentrations plasmatiques. Par contre, la lamotrigine ne semble pas diminuer l’efficacité de la contraception œstroprogestative.
Ses effets indésirables sont notamment une somnolence et une hépatotoxicité.
ETAT DES CONNAISSANCES
- La conduite à tenir n’est pas univoque
- Arguments en faveur de l’allaitement chez une femme traitée par lamotrigine :
- Plus de deux trois nouveau-nés allaités de mère sous lamotrigine sont rapportés dans la littérature. Ils semblent bien portants.
- A l’âge de 6 ans, le QI d’une trentaine d’enfants exposés in utero et allaités pendant 6 mois semble légèrement supérieur à celui d’enfants exposés in utero mais non allaités.
- Le bénéfice de l’allaitement maternel est donc un paramètre à prendre en compte.
- Arguments en défaveur de l’allaitement chez une femme traitée par lamotrigine :
- La quantité de lamotrigine ingérée via le lait est importante. De plus, la lamotrigine peut s’accumuler chez le nouveau-né allaité en raison de l’immaturité de son métabolisme hépatique. Ceci est majoré chez le prématuré.
- Même à posologie maternelle faible, les concentrations sanguines des enfants allaités sont pour la plupart dans la fourchette thérapeutique de l’adulte traité. En d’autres termes, l’enfant allaité « reçoit » autant de lamotrigine par le lait maternel que sa mère directement traitée.
- Une augmentation modérée des transaminases, régressive à l’arrêt et/ou à la diminution de l’allaitement maternel a été rapportée chez des enfants allaités chez qui les enzymes hépatiques ont été dosées.
- La lamotrigine a des effets indésirables, dont notamment une somnolence et une hépatotoxicité.
EN PRATIQUE
- Au vu des données disponibles sur la lamotrigine et l’allaitement (cf. Etat des connaissances), la conduite à tenir n’est pas univoque.
- Si l’allaitement est entrepris, il conviendra dans le suivi de l’enfant :
- De tenir compte des effets indésirables rapportés chez les patients traités (effets sédatifs..).
- De réaliser éventuellement un dosage plasmatique de la lamotrigine et des transaminases au bout de 2 à 3 semaines chez l’enfant allaité, voire avant en cas de manifestation clinique.
- Ceci s’applique d’autant plus que l’enfant est prématuré et/ou présente une pathologie sous-jacente.
- La poursuite de l’allaitement sera réévaluée en cas d’effets indésirables compatibles avec le profil du médicament.
- Rappelons qu’un allaitement mixte peut permettre de limiter l’exposition de l’enfant à la lamotrigine via le lait.
- Par ailleurs, pour éviter un surdosage maternel, penser à réduire/réajuster la posologie maternelle de lamotrigine dès que possible après l’accouchement si elle avait été augmentée en cours de grossesse (cf. Paragraphe « Aspect maternel » de l’Etat des connaissances).
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