Date de mise à jour : 21.05.21
- Les feuilles de cannabis séchées et des extraits résineux de la plante (haschich) sont utilisés à des fins « récréatives » sous diverses formes, et en particulier fumés avec du tabac.
- De nombreux composés sont présents dans la plante (cannabinoïdes), leurs effets sont variés. Le principal agent actif est le delta-9-tétrahydrocannabinol (THC).
- le THC est fortement lipophile et se distribue rapidement au niveau cérébral et dans les tissus adipeux, où il s’accumule.
- La durée de détectabilité du THC et de ses métabolites dans les urines est très variable et fortement dépendante des habitudes de consommation : de 2 à 7 jours après la dernière exposition pour une consommation occasionnelle et de 7 à 21 jours voire plus pour des consommations régulières.
- Une consommation régulière et/ou importante de cannabis justifie la recherche d’une pathologie maternelle sous-jacente non ou mal prise en charge (anxiété, dépression…).
ETAT DES CONNAISSANCES
- Passage placentaire
- Le THC passe le placenta.
- Aspect malformatif
- Les données publiées chez les femmes enceintes exposées au cannabis au 1er trimestre de la grossesse sont nombreuses et aucun effet malformatif n’est retenu.
- Aspect néonatal
- Lors d’une consommation occasionnelle, aucun effet néonatal n’est noté.
- Lors d’une consommation régulière et importante (de l’ordre de 6 fois par semaine ou plus), les effets suivants ont été évoqués :
- Prématurité
- Retard de croissance intra-utérin, petit poids pour l’âge gestationnel
- Trémulations néonatales, régressant en environ 1 mois
- Le rôle propre du tabac fumé avec le cannabis est difficile à distinguer de celui du cannabis seul.
- Effets à distance
- Chez des enfants entre l’âge de 10 et 16 ans dont les mères consommaient du cannabis de manière régulière et importante en cours de grossesse, le score global d’intelligence (QI) semble normal, mais les effets suivants ont été observés :
- Déficits de l’attention
- Hyperactivité
- Perturbation de certains tests comportementaux et de certaines fonctions d’exécution.
EN PRATIQUE
- En prévision d’une grossesse / En préconceptionnel
- Il est préférable d’envisager une future grossesse sans exposition au cannabis.
- Une consommation régulière et/ou importante de cannabis pourra justifier la recherche :
- d’une pathologie maternelle sous-jacente non ou mal prise en charge (anxiété, dépression…)
- de l’usage d’autres substances (cf. tabac, alcool, autres drogues, médicaments…)
- Découverte d’une grossesse pendant le traitement
- Rassurer la femme enceinte quant au risque malformatif du cannabis en cas d’exposition au 1er trimestre de la grossesse.
- La consommation de cannabis en cours de grossesse n’est pas souhaitable en l’état actuel des données.
- Une consommation régulière et/ou importante de cannabis pourra justifier la recherche :
- d’une pathologie maternelle sous-jacente non ou mal prise en charge (anxiété, dépression…)
- de l’usage d’autres substances (cf. tabac, alcool, autres drogues, médicaments…)
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