Date de mise à jour : 11.04.22
ABILIFY® – ABILIFY MAINTENA®
L’aripiprazole est un antipsychotique.
Il est utilisé dans le traitement de la schizophrénie et des troubles bipolaires.
Ses effets indésirables sont notamment une sédation et des effets de type extrapyramidal.
Par voie injectable, une hypotension peut survenir.
ETAT DES CONNAISSANCES
- Aspect malformatif
- Les données publiées chez les femmes enceintes exposées à l’aripiprazole au 1er trimestre de la grossesse sont très nombreuses et rassurantes.
- Aspect fœtal et néonatal
- L’aripiprazole et son métabolite actif le déhydro-aripiprazole passent le placenta. A terme, les concentrations plasmatiques néonatales représentent environ 70 et 50% respectivement des concentrations maternelles.
- Aucun effet particulier attribuable au traitement n’a été signalé chez les nouveau-nés exposés à l’aripiprazole au 2ème et/ou 3ème trimestre de la grossesse.
- Aspect neurodéveloppemental
- Les études récentes indiquent que les médicaments neuroleptiques/antipsychotiques n’ont pas d’impact sur le devenir neurodéveloppemental des enfants exposés in utero, suivis pour certains jusqu’à l’âge de 14 ans. En revanche, le rôle propre de la pathologie maternelle sous-jacente est mis en évidence, ce qui plaide en faveur d’une prise en charge pharmacologique efficace des troubles maternels avérés en cours de grossesse.
- Aspect maternel
- Une diminution importante des concentrations plasmatiques d’aripiprazole et de son métabolite actif est possible en cours de grossesse.
EN PRATIQUE
- En prévision d’une grossesse / En préconceptionnel
- Programmer une consultation préconceptionnelle pour :
- reconsidérer l’opportunité d’une grossesse en cas de pathologie psychiatrique déséquilibrée et/ou de traitement psychotrope lourd.
- réévaluer le bien-fondé du traitement et le réajuster si besoin (cf. Traitement psychotropes et grossesse : les points forts).
- prendre en compte les conséquences d’une abstention thérapeutique inappropriée en cours de grossesse. La pathologie maternelle non traitée par un antipsychotique alors qu’elle le devrait, peut avoir un impact négatif propre sur le déroulement de la grossesse (prématurité, petit poids de naissance…) et sur le neurodéveloppement du futur enfant.
- Si un traitement est justifié, l’aripiprazole peut être poursuivi en vue d’une grossesse, quelle que soit la voie d’administration, y compris sous forme retard :
- en utilisant la posologie minimum efficace nécessaire à l’équilibre maternel
- en limitant autant que possible les associations de psychotropes.
- Programmer une consultation préconceptionnelle pour :
- Découverte d’une grossesse pendant le traitement
- Ne pas arrêter l’aripiprazole sans avis du prescripteur.
- Rassurer la patiente quant au risque malformatif de l’aripiprazole.
- Le bien-fondé de la poursuite de tout traitement chronique par psychotrope(s) en cours de grossesse doit être clairement établi (cf. Traitement psychotropes et grossesse : les points forts).
- Si la poursuite d’un traitement est justifiée, l’aripiprazole peut être maintenu quels que soient le terme de la grossesse et la voie d’administration, y compris sous forme retard en :
- utilisant la posologie minimum efficace, tout en prenant en compte une diminution possible des concentrations plasmatiques due à la grossesse (cf. Etat des connaissances).
- limitant autant que possible les associations de psychotropes.
- Si le traitement est poursuivi jusqu’à l’accouchement, en informer de principe l’équipe de la maternité.
- Suivi de l’enfant à long terme :
- Bien qu’aucun effet particulier ne soit retenu à ce jour avec l’aripiprazole, comme pour tout enfant exposé à un médicament du système nerveux central de façon chronique pendant son développement intra-utérin, de principe, il conviendra d’être attentif à l’évolution de son neurodéveloppement.
- Traiter une femme enceinte
- Le bien-fondé de tout traitement chronique par psychotrope(s) en cours de grossesse doit être clairement établi (cf. Traitement psychotropes et grossesse : les points forts).
- Si un traitement est justifié, l’aripiprazole peut être utilisé quels que soient le terme de la grossesse et la voie d’administration, y compris sous forme retard en :
- utilisant la posologie minimum efficace, tout en prenant en compte une diminution possible des concentrations plasmatiques due à la grossesse (cf. Etat des connaissances).
- limitant autant que possible les associations de psychotropes.
- Si le traitement est poursuivi jusqu’à l’accouchement, en informer de principe l’équipe de la maternité.
- Suivi de l’enfant à long terme :
- Bien qu’aucun effet particulier ne soit retenu à ce jour avec l’aripiprazole, comme pour tout enfant exposé à un médicament du système nerveux central de façon chronique pendant son développement intra-utérin, de principe, il conviendra d’être attentif à l’évolution de son neurodéveloppement.
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