ARTANE® - PARKINANE® - TRIHEXY®

Le trihéxyphénidyle est un antiparkinsonien anticholinergique utilisé dans la maladie de Parkinson et dans les syndromes parkinsoniens induits par les neuroleptiques.
Ses effets indésirables sont notamment de type atropinique.

ETAT DES CONNAISSANCES

• Aspect malformatif
  • Les données publiées chez les femmes enceintes exposées au trihéxyphénidyle au 1er trimestre de la grossesse sont peu nombreuses, mais aucun élément inquiétant n’est retenu à ce jour.
  • Il n’y a pas de donnée chez l’animal.

• Aspect néonatal
  • Des signes d’imprégnation atropinique ont parfois été observés dans les premiers jours de vie chez des nouveau-nés de mères traitées par d’autres antiparkinsoniens anticholinergiques jusqu’à l’accouchement en association avec des molécules atropiniques (neuroleptiques). Il s’agit principalement de trémulations et d’un ralentissement du transit.

EN PRATIQUE

• En prévision d’une grossesse / En préconceptionnel
  • Une consultation préconceptionnelle est souhaitable afin de faire le point sur la pathologie et son traitement en vue d’une future grossesse.
  • Si un antiparkinsonien est nécessaire, l’utilisation du trihéxyphénidyle pourra être envisagée aux posologies efficaces les plus faibles possibles.

• Traiter une femme enceinte
  • Si un antiparkinsonien est nécessaire, l’utilisation du trihéxyphénidyle pourra être envisagée aux posologies efficaces les plus faibles possibles.
  • Si le traitement est poursuivi jusqu’à l’accouchement, en informer l’équipe de la maternité pour lui permettre d’adapter l’accueil du nouveau-né (cf. Etat des connaissances).

• Découverte d’une grossesse pendant le traitement
  • Rassurer la patiente quant au risque malformatif du trihéxyphénidyle.
  • Réévaluer le bien fondé de la poursuite du traitement.
  • Si un antiparkinsonien est nécessaire, l’utilisation du trihéxyphénidyle pourra être envisagée aux posologies efficaces les plus faibles possibles.
  • Si le traitement est poursuivi jusqu’à l’accouchement, en informer l’équipe de la maternité pour lui permettre d’adapter l’accueil du nouveau-né (cf. Etat des connaissances).

Allaitement

• Il n’y a pas de donnée sur le passage du trihéxyphénidyle dans le lait.
• Une patiente traitée par trihéxyphénidyle et halopéridol a allaité ses 3 enfants pendant 6 à 8 mois, sans retentissement particulier.
• Au vu de l’insuffisance des données et compte tenu de l’effet anticholinergique du trihéxyphénidyle, il est préférable de ne pas l’utiliser chez une femme qui allaite.