LOXEN®

La nicardipine est un inhibiteur calcique de la famille des dihydropyridines utilisé entre autres dans le traitement de l’hypertension artérielle et par voie IV dans la pré-éclampsie sévère.
Par voie IV, dans la menace d’accouchement prématurée, quelques cas d’œdèmes aigus du poumon maternels ont été rapportés.

ETAT DES CONNAISSANCES

• Aspect malformatif
  • Les données publiées chez des femmes enceintes exposées à la nicardipine au 1er trimestre de la grossesse sont peu nombreuses, mais le recul est important et aucun élément inquiétant n’est retenu à ce jour.
  • La nicardipine n’est pas tératogène chez l’animal.

• Aspect fœtal et néonatal
  • Le passage placentaire de la nicardipine est de l’ordre de 10 %.
  • Les données publiées chez les femmes enceintes exposées à la nicardipine aux 2ème et/ou 3ème trimestres de la grossesse sont nombreuses et rassurantes.

Pictogrammes sur les boîtes de médicaments : le CRAT n’est pas d’accord.

EN PRATIQUE

• En prévision d’une grossesse / En préconceptionnel
  • Une consultation préconceptionnelle est souhaitable afin de faire le point sur la pathologie et son traitement en vue d’une future grossesse.
  • On préférera si possible la nifédipine, inhibiteur calcique le mieux connu en cours de grossesse et par ailleurs également compatible avec l’allaitement.
  • Cependant si la nicardipine présente un avantage, elle pourra être poursuivie dans la perspective d’une grossesse.

• Découverte d’une grossesse pendant le traitement
  • Rassurer la patiente quant au risque malformatif de la nicardipine.
  • Si un traitement doit être maintenu, on préférera si possible la nifédipine, inhibiteur calcique le mieux connu quel que soit le terme de la grossesse, et par ailleurs également compatible avec l’allaitement.
  • Cependant si la nicardipine présente un avantage, elle pourra être poursuivie quel que soit le terme de la grossesse.

• Traiter une femme enceinte
  • On préférera si possible la nifédipine, inhibiteur calcique le mieux connu quel que soit le terme de la grossesse, et par ailleurs également compatible avec l’allaitement.
  • Cependant si la nicardipine présente un avantage, elle pourra être utilisée quel que soit le terme de la grossesse.

• Allaitement
  • La quantité de nicardipine ingérée via le lait est très faible : l’enfant reçoit moins de 1% de la dose pédiatrique en mg/kg.
  • Aucun événement particulier n’a été signalé à ce jour chez les enfants allaités de mères sous nicardipine.
  • Au vu de ces éléments, l’utilisation de la nicardipine par voie orale ou IV est possible en cours d’allaitement, y compris en association avec d’autres traitements compatibles avec l’allaitement (comme par exemple le labétalol).