Les huiles essentielles sont utilisées en aromathérapie, et sont présentes dans des produits cosmétiques, des compléments alimentaires et des médicaments.
On manque le plus souvent d’information sur :
la composition exacte de ces huiles, qui peut varier selon l’origine de la plante et la technique d’extraction
leur pharmacocinétique, quelle que soit leur voie d’administration (orale, cutanée, inhalée …)
Ces produits n’ont généralement pas fait l’objet d’étude d’efficacité ni de sécurité dans les utilisations revendiquées.
ETAT DES CONNAISSANCES
- Dans leur grande majorité, l’évaluation des huiles essentielles en cours de grossesse est quasi-inexistante : ni étude de tératogenèse chez l’animal, ni donnée clinique.
- L’évaluation de leur rapport bénéfice/risque chez la femme enceinte est donc de ce fait impossible.
- Il n’y a cependant pas de signal particulier en cours de grossesse à ce jour.
EN PRATIQUE
- Ne pas inquiéter une patiente exposée par inadvertance à des huiles essentielles.
- En cours de grossesse, au vu des éléments disponibles, les préconisations générales que nous pouvons proposer sont les suivantes :
- En usage thérapeutique : plutôt s’abstenir en l’absence de donnée tant sur le bénéfice que sur le risque.
- En cosmétologie/hygiène : s’en remettre aux mentions figurant sur les produits ou leur notice.
- En exposition professionnelle : se rapprocher du médecin du travail pour faire le point sur les conditions d’exposition et la conduite à tenir pour la suite de la grossesse.
- Allaitement
- La problématique est la même qu’en cours de grossesse : dans la grande majorité des cas il n’y a pas de donnée sur le passage dans le lait, ni sur l’état des enfants allaités par des mères utilisant des huiles essentielles.
- En conséquence, les préconisations générales en cours d’allaitement seront identiques à celles de la grossesse (cf. ci-dessus).