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Carbamazépine dans les troubles bipolaires
Mise à jour : 18 février 2020
- En prévision d’une grossesse
- Une consultation préconceptionnelle est souhaitable afin de faire le point sur la pathologie et son traitement en vue d’une future grossesse.
- On préférera, si possible, utiliser un autre thymorégulateur en prévision d’une grossesse (cliquez ici).
- En l’absence d’alternative, l’utilisation de la carbamazépine est envisageable.
- Informer la patiente des effets décrits avec la carbamazépine en cours de grossesse (cf. Etat des connaissances).
- En ce qui concerne la prescription d’acide folique chez les femmes sous carbamazépine, cliquez ici.
- Traiter une femme enceinte
- Avant 10 semaines d’aménorrhée (SA) (pendant la période d’organogenèse) :
- On préférera, si possible, utiliser un autre thymorégulateur pendant cette période (cliquez ici).
- En l’absence d’alternative, l’utilisation de la carbamazépine est envisageable à la posologie minimum efficace.
- Informer la patiente enceinte des effets de la carbamazépine (cf. Etat des connaissances).
- Si la carbamazépine est instaurée avant 10 SA :
- La surveillance prénatale sera orientée notamment sur le tube neural (cf. Etat des connaissances).
- En ce qui concerne la prescription d’acide folique chez les femmes sous carbamazépine, cliquez ici.
- En cas de poursuite de la carbamazépine jusqu’à l’accouchement :
- Prévoir la prescription de vitamine K1 à la mère à la posologie de 10 mg/j par voie orale pendant les 15 derniers jours de grossesse.
- Administrer au nouveau-né en salle de travail 1 mg IM ou IV lente de vitamine K1 : posologie d’enfant à risque hémorragique majoré (ANSM septembre 2014) (cf. Etat des connaissances).
- Après 10 SA :
- L’utilisation de la carbamazépine est possible.
- En cas de poursuite de la carbamazépine jusqu’à l’accouchement :
- Prévoir la prescription de vitamine K1 à la mère à la posologie de 10 mg/j par voie orale pendant les 15 derniers jours de grossesse.
- Administrer au nouveau-né en salle de travail 1 mg IM ou IV lente de vitamine K1 : posologie d’enfant à risque hémorragique majoré (ANSM septembre 2014) (cf. Etat des connaissances).
- Suivi de l’enfant à long terme :
- Bien qu’aucun élément inquiétant particulier n’ait été retenu à ce jour avec la carbamazépine (cf. Etat des connaissances), comme pour tout enfant exposé à un médicament du système nerveux central de façon chronique pendant son développement intra-utérin, de principe, il conviendra d’être attentif à l’évolution de son neurodéveloppement.
- Découverte d’une grossesse pendant le traitement
- Avant 10 SA :
- Avec l’accord du spécialiste, une suspension du traitement par carbamazépine est souhaitable jusqu’à 10 SA révolues, fin de la période d’organogenèse (cf. Etat des connaissances).
- En l’absence d’alternative (cf. Thymorégulateurs et grossesse), la poursuite de la carbamazépine est envisageable s’il le juge nécessaire, à la posologie minimum efficace.
- La surveillance prénatale sera orientée notamment sur le tube neural (cf. Etat des connaissances).
- Informer la patiente enceinte des effets de la carbamazépine (cf. Etat des connaissances).
- En ce qui concerne la prescription d’acide folique chez les femmes sous carbamazépine, cliquez ici.
- En cas de poursuite de la carbamazépine jusqu’à l’accouchement :
- Prévoir la prescription de vitamine K1 à la mère à la posologie de 10 mg/j par voie orale pendant les 15 derniers jours de grossesse.
- Administrer au nouveau-né en salle de travail 1 mg IM ou IV lente de vitamine K1 : posologie d’enfant à risque hémorragique majoré (ANSM septembre 2014) (cf. Etat des connaissances).
- Après 10 SA :
- Si la grossesse est découverte après 10 SA, l’arrêt du traitement par carbamazépine à ce terme est inutile pour prévenir l’apparition d’une malformation.
- La carbamazépine peut être poursuivie si le spécialiste le juge nécessaire.
- En cas d’exposition à la carbamazépine avant 10 SA (cf. Etat des connaissances) :
- La surveillance prénatale sera orientée notamment sur le tube neural.
- Informer la patiente enceinte des effets de la carbamazépine.
- En cas de poursuite de la carbamazépine jusqu’à l’accouchement :
- Prévoir la prescription de vitamine K1 à la mère à la posologie de 10 mg/j par voie orale pendant les 15 derniers jours de grossesse.
- Administrer au nouveau-né en salle de travail 1 mg IM ou IV lente de vitamine K1 : posologie d’enfant à risque hémorragique majoré (ANSM septembre 2014) (cf. Etat des connaissances).
- Suivi de l’enfant à long terme :
- Bien qu’aucun élément inquiétant particulier n’ait été retenu à ce jour avec la carbamazépine (cf. Etat des connaissances), comme pour tout enfant exposé à un médicament du système nerveux central de façon chronique pendant son développement intra-utérin, de principe, il conviendra d’être attentif à l’évolution de son neurodéveloppement.
- Allaitement
- Une centaine d’enfants allaités de mère sous carbamazépine sont rapportés dans la littérature.
- Chez les enfants allaités, les concentrations plasmatiques de carbamazépine atteignent 25% des concentrations thérapeutiques plasmatiques minimum de l’adulte.
- Trois cas d’atteinte hépatique transitoire (augmentation des gammaGT et/ou des transaminases) ont été décrits chez des nouveau-nés allaités de mère traitée par 400 mg/j de carbamazépine pendant la grossesse et l’allaitement. Aucune autre étiologie n’a été retrouvée.
- Au vu de ces données il nous semble préférable de choisir un autre thymorégulateur en cours d’allaitement (olanzapine, quétiapine, rispéridone). Ceci s’applique d’autant plus que l’enfant est prématuré et/ou présente une pathologie sous-jacente.
- Si néanmoins l’allaitement est entrepris sous carbamazépine, une surveillance régulière de l’enfant est souhaitable pendant toute la durée de l’allaitement. Elle comprend :
- un examen clinique (effets sédatifs, mauvaise prise de poids...).
- éventuellement un dosage plasmatique de la carbamazépine chez l’enfant et un bilan hépatique, en particulier en cas de manifestation clinique chez celui-ci.
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