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Propranolol - Grossesse et allaitement


Mise à jour : 1er mars 2021



Pour en savoir plus :

Le propranolol est un bêtabloquant utilisé entre autres dans le traitement de l’hypertension artérielle et de certains troubles du rythme, ainsi qu’en traitement de fond de la migraine et des algies vasculaires de la face.
Il est également utilisé dans le traitement de certains troubles du rythme cardiaque fœtal.
Sa demi-vie d’élimination plasmatique est d’environ 3 heures.
L’effet bêtabloquant persiste après l’élimination plasmatique du médicament.
Les effets indésirables des bêtabloquants sont notamment une hypoglycémie, une bradycardie et une hypotension.


ETAT DES CONNAISSANCES

  • Passage placentaire
    • Le propranolol passe le placenta.
    • Les concentrations plasmatiques néonatales de propranolol sont équivalentes aux concentrations plasmatiques maternelles.
  • Aspect malformatif
    • Les données publiées chez les femmes enceintes exposées au propranolol au 1er trimestre de la grossesse sont nombreuses, et de plus, aucun effet malformatif n’est retenu à ce jour avec la classe des bêtabloquants.
    • Le propranolol n’est pas tératogène chez l’animal.
  • Aspect fœtal et néonatal
    • Les données publiées chez les femmes enceintes exposées au propranolol au 2ème et/ou 3ème trimestre de la grossesse sont peu nombreuses.
    • Les effets néonatals décrits avec les bêtabloquants ne semblent pas plus fréquents ou différents avec le propranolol (cliquez ici).

EN PRATIQUE

  • En prévision d’une grossesse / En préconceptionnel
    • Une consultation préconceptionnelle est souhaitable afin de faire le point sur la pathologie et son traitement en vue d’une future grossesse.
    • On préférera si possible une alternative mieux connue dans la perspective d’une grossesse, en particulier dans l’hypertension artérielle (cf. ci-dessous).
    • Si toutefois le propranolol est nécessaire à l’équilibre de la pathologie maternelle, il peut être poursuivi dans la perspective d’une grossesse.
  • En cours de grossesse
    • Rassurer la patiente quant au risque malformatif du propranolol.
    • Dans l’hypertension artérielle :
      • On préférera si possible le labétalol, bêtabloquant antihypertenseur le mieux connu en cours de grossesse, qui est de plus compatible avec l’allaitement.
      • Si cette option n’est pas adaptée, l’utilisation du propranolol est possible quel que soit le terme de la grossesse.
    • Dans les autres indications :
      • L’utilisation du propranolol est possible quel que soit le terme de la grossesse.
    • Prévoir de principe une surveillance de la croissance fœtale (cf. Etat des connaissances).
  • Accouchement
    • Si le propranolol est poursuivi jusqu’à l’accouchement, en informer l’équipe de la maternité pour lui permettre d’adapter l’accueil du nouveau-né (cf. Effets néonatals des bêtabloquants).
  • Allaitement
    • La quantité de propranolol ingérée via le lait est très faible : l’enfant reçoit moins de 1% de la dose maternelle (en mg/kg) (calculs effectués sur un effectif d’une quinzaine de patientes).
    • Aucun événement particulier n’est retenu à ce jour chez des enfants allaités de mères sous propranolol.
    • Au vu de ces données, l’utilisation du propranolol est possible en cours d’allaitement.


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