L’amlodipine est un inhibiteur calcique de la classe des dihydropyridines utilisé entre autres dans le traitement de l’hypertension artérielle.
ETAT DES CONNAISSANCES
Aspect malformatif
Les données publiées chez les femmes enceintes exposées à l’amlodipine au 1er trimestre de la grossesse sont peu nombreuses, mais aucun élément inquiétant n’est retenu à ce jour.
L’amlodipine n’est pas tératogène chez l’animal.
Aspect fœtal et néonatal
Les données publiées chez les femmes enceintes exposées à l’amlodipine au 2ème et/ou 3ème trimestre de la grossesse sont peu nombreuses, mais aucun effet fœtal ou néonatal particulier n’est retenu à ce jour
EN PRATIQUE
En prévision d’une grossesse / En préconceptionnel
Une consultation préconceptionnelle est souhaitable afin de faire le point sur la pathologie et son traitement en vue d’une future grossesse.
On préférera si possible un inhibiteur calcique mieux connu chez la femme enceinte dans la perspective d’une grossesse, les 2 molécules ci-dessous étant par ailleurs compatibles avec l’allaitement :
Cependant si l’amlodipine présente un réel avantage, sa poursuite est envisageable en vue d’une future grossesse.
Découverte d’une grossesse pendant le traitement
Rassurer la patiente quant au risque malformatif de l’amlodipine.
Si un inhibiteur calcique doit être maintenu, on préférera si possible un inhibiteur calcique mieux connu chez la femme enceinte, les 2 molécules ci-dessous étant par ailleurs compatibles avec l’allaitement :
Cependant si l’amlodipine présente un réel avantage, sa poursuite est envisageable quel que soit le terme de la grossesse.
Traiter une femme enceinte
On préférera si possible un inhibiteur calcique mieux connu chez la femme enceinte, les 2 molécules ci-dessous étant par ailleurs compatibles avec l’allaitement :
Cependant si l’amlodipine présente un réel avantage, son utilisation est envisageable quel que soit le terme de la grossesse.
Allaitement
La quantité d’amlodipine ingérée via le lait est faible : l’enfant reçoit en moyenne environ 5% de la dose maternelle (en mg/kg).
Chez les enfants allaités dans la semaine suivant leur naissance, les concentrations plasmatiques d’amlodipine sont indétectables (dosages effectués sur un petit effectif).
Aucun élément inquiétant n’a été signalé chez une quarantaine d’enfants allaités.
Cependant, la demi-vie d’élimination plasmatique de l’amlodipine est longue (35 à 50 heures), ce qui est un facteur de risque d’accumulation de la molécule chez l’enfant allaité.
Au vu de ces éléments, il est préférable, dans la mesure du possible, d’utiliser un autre inhibiteur calcique pendant l’allaitement : nifédipine ou nicardipine.
Si ces options ne conviennent pas, l’allaitement est envisageable au cours d’un traitement par amlodipine si l’enfant est bien portant et sous réserve d’une surveillance cardio-tensionnelle de l’enfant allaité pendant les premiers jours du traitement.
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